Découverte

Prévoir les inondations

Cet article complète les articles précédents sur la prévisions des inondations. Si pas plus que la météo, la prévision des inondations n’est une science exacte, avec quelques notions et observations de base on peut à court et moyen terme se faire sa propre idée du risque. Télécharger

Connaissance du grand-morin : analyse de 2 crues

Les 2 crues récentes de janvier 2022 sont pleine d’enseignements. Les courbes sont quasi similaires, avec un niveau un peu plus faible pour la seconde. C’est assez flagrant. Dans les 2 cas les sols sont saturés d’eau comme souvent en cette saison. La ressemblance s’arrête là. Par contre le niveau de pluviométrie qui a provoqué ces crues sont très différentes. Pour la première, la pluie a été d’environ 30 mm sur l’ensemble du bassin versant. Pour la seconde, la pluie a été de 18mm, avec 3 ou 4 mm en plus sur l’aval uniquement le lendemain alors que la crue était en cours. Par contre en début de crue, on n’était pas revenu au plus bas, la rivière débitait encore 15m3/s (contre 9 avant les pluies de la première crue). Des chiffres à retenir pour anticiper les phénomènes lors de crues futures. Maintenant, intéressons-nous au ruissellement : La surface de la courbe de débit à Couilly permet de connaitre la quantité d’eau qui a quitté le bassin versant pendant l’épisode des 2 crues. La surface représente 25 380 000 m3. On a déduit (partie en gris) la quantité d’eau qui correspond au débit moyen annuel qui est de 7,6m3. La...

Connaissance du Grand-Morin : les prévisions météo

La prévision des crues passe bien sûr par la prévision de la pluviométrie. Il ne suffit pas de savoir s’il va pleuvoir ou pas, ou quelle est la probabilité qu’il pleuve mais combien d’eau va tomber. Certains sites météo donnent ces informations. Les sites de météo agricole, moyennant un abonnement, fournissent des informations précises avec une grande finesse. On pourra se contenter d’informations plus générales sur le bassin versant, par exemple https://www.lameteoagricole.net/index.php?communehome=voulangis (en adaptant le choix de la commune) Un site à conseiller qui donne les prévisions par tranche de 3h voire de 1h sur du court terme avec plusieurs modélisations, c’est celui-ci : https://www.meteociel.fr/previsions-icond2/29021/voulangis.htm On peut aussi chercher à connaitre quelle quantité de pluies on a eu dans les 24 h passées : https://www.meteociel.fr/observations-meteo/rr.php?region=rp&mode=2 Voire à plus long terme dans le passé par ce site d’historiques : https://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/07153/mai/2016/melun-villaroche.html Maintenant, comment la pluie va influencer le débit de la rivière ? Deux cas de figures principaux : – Période sèche (mai à octobre) : l’impact de la pluie sur la rivière est très faible. Même les gros orages de juin-juillet de cette année ont à peine gonflé la rivière, bien loin de déborder (à peine 30m3/s en pointe). Cependant il...

Connaissance du Grand-Morin : l’étude des débits

S’il est difficile de prévoir une inondation, on peut néanmoins s’appuyer sur des éléments objectifs simples pour se faire une idée de ce qui peut arriver dans une situation donnée. Pour cela, quelques évidences vont nous aider, le débit va être notre ami.Le débit exprimé en m3/s mesure la quantité d’eau qui passe en un endroit donné de la rivière en une seconde. Disons-nous bien que l’eau va toujours de haut en bas, que la rivière n’est pas trouée, que l’eau est un liquide incompressible, et donc que le débit à l’aval est forcément égal ou supérieur au débit à l’amont. Ce n’est pas totalement vrai lors d’épisodes d’orages ponctuels, par exemple en été où l’eau peut être ralenti par les barrages qui auront tendance à lisser le débit et donc à amortir la vague. Mais pour des crues d’hiver ce report du débit amont vers l’aval est toujours vrai. Pire, du fait des affluents, fossés, drainages, … le débit en aval sera supérieur au débit en amont quelques heures plus tard. Ci-dessus, l’exemple d’une crue récente où l’on voit la répercussion du pic de débit de Meilleray vers Pommeuse, et de Pommeuse vers Couilly.A la vue du débit en...

Connaissance du Grand-Morin : le suivi des crues en ligne

La rivière est surveillée sur sa longueur par 3 balises du système vigicrues : – Meilleray (à l’entrée en seine-et-marne) – Pommeuse, juste avant la confluence avec l’Aubetin, principal affluent rive gauche – Couilly Il existe une 4ème balise à Condé, à l’embouchure de la marne et dont le niveau est dépendant des 2 rivières. A ces balises, il faut rajouter celles du SMAGE installés par l’ancien syndicat en 2019. Elles permettent de suivre la hauteur de la rivière en temps réel en plusieurs sites : – Coulommiers (centre ville) – Mouroux – Crecy-la-chapelle (pont de serbonne) Ces balises sont accessibles sur https://www.vigicrues.gouv.fr/ pour les premières et sur https://www.smage2morin.fr/ pour les secondes, ainsi que pour l’ensemble sur http://grand-morin.fr/ Les balises de Vigicrues nous donnent 2 types d’information : le débit et la hauteur, les balises du SMAGE ne donnent que des hauteurs. Si la hauteur d’eau correspond à ce qui est vécu sur le terrain, le débit, qui peut paraitre plus abstrait est utile dans la prévision de la crue. Nous y reviendrons.

Connaissance du Grand-Morin : Le bassin versant

Le Grand Morin, prend sa source à Lachy dans le département de la Marne. Le bassin versant d’une rivière c’est tout le territoire pour lequel les eaux de pluie descendent vers cette même rivière. Pour le Grand-Morin, cela représente une surface de 1200 km². Pour faire simple c’est environ 10km en moyenne en largeur pour 120km correspondant à la longueur du Grand-Morin de sa source à son embouchure avec la Marne. Environ un tiers du bassin versant est dans le département de la marne, les deux autres tiers sont en Seine-et-Marne. Toute la pluie tombant sur le bassin versant aboutit à la rivière, s’infiltre ou s’évapore. Sur une année en moyenne, 33% de l’eau de pluie passe par la rivière et sort du bassin versant pour rejoindre la marne puis la mer. En période hivernale, quand les sols sont saturés, ce taux de 33% (appelé taux de ruissellement) peut approcher les 100% sur une période de 2 ou 3 jours correspondant à la crue. Alors qu’une pluie d’octobre sera sans impact sur la rivière, une pluie du même ordre en janvier pourra provoquer une crue importante de la rivière. On observe que c’est vers la mi-décembre qu’on atteint la saturation...

La confluence avec la Marne

Le Grand-Morin se jette dans la Marne par deux bras. Le bras gauche à Esbly et le bras droit à Condé. Des tracés qui ont évolué au cours des siècles et expliquent les crues à Condé.

Voyage aux sources du Mesnil

Voici un voyage de la source du Mesnil au travers de photographies.Ce ru d’une longueur de 10km se jette dans le Grand-Morin à Couilly Pont-aux-Dames.