Enfin la pluie !
Après un mois et demi sans eau, et dans un contexte de déficit, ces pluies s’annoncent comme une bonne nouvelle.
Les recharges des nappes phréatiques n’ont pas été suffisantes à l’automne. Clairement il nous faut de l’eau si on ne veut pas subir une sécheresse et un potentiel rationnement d’eau cet été. La nature, les plantes, l’agriculture, les activités humaines ont un crucial besoin de cette eau devenue si précieuse.
Dans le détail les prévisions évoluent continuellement. On pense bien sûr aux impacts sur les cours d’eau et le Grand-Morin en particulier. Les estimations actuelles sont de 50mm d’ici entre mercredi et lundi, assez bien répartis dans le temps, mais tout cela est sujet à variation rapide. Les sols étant secs, l’impact sur le ruissellement devrait être minime au moins pour les premières pluies. Bien sûr, on suivra d’heure en heure l’évolution des prévisions, des précipitations et des mesures de débit et de hauteur de la rivière. Ce afin d’informer au plus juste sur le risque de crues et de limiter les éventuelles inondations.
Le débit à 0 à Couilly est du au fait que le barrage est ouvert, rendant la mesure impossible.
L’étude du ruissellement confirme la faible réactivité de la rivière à l’événement :
La surface de la courbe de débit à Couilly permet de connaitre la quantité d’eau qui a quitté le bassin versant pendant l’épisode des 2 crues.
La surface représente 2 156 000 m3. On a déduit (partie en gris) la quantité d’eau qui correspond au débit moyen annuel qui est de 7,6m3. La surface représente donc le surplus d’eau qui est passé durant cette double crue et ses effets induits dans les jours qui suivent jusqu’au retour au débit nominal. Or, avec une pluviométrie moyenne de 35 mm sur les 1200 km2 de bassin versant il est tombé 42 000 000 m3. On a donc 2,156 / 42 = 4,6% d’eau de pluie renvoyé dans la rivière pendant l’épisode. A rapprocher des 33% (chiffres moyens calculés sur une année).
Sachant que la rivière continuera à couler toute l’année même quand il a fini de pleuvoir, ces 4,6% sont à ajouter au 33% soit 38% de taux de ruissellement. Au final environ 38% de l’eau tombée va donc dans la rivière en cette saison (au lieu de 33%). Le même calcul effectué en janvier 2022 donné 75%. Ce qui démontre bien qu’on est dans une période très sèche.