Connaissance du grand-morin : analyse de 2 crues
Les 2 crues récentes de janvier 2022 sont pleine d’enseignements.
Les courbes sont quasi similaires, avec un niveau un peu plus faible pour la seconde. C’est assez flagrant. Dans les 2 cas les sols sont saturés d’eau comme souvent en cette saison. La ressemblance s’arrête là.
Par contre le niveau de pluviométrie qui a provoqué ces crues sont très différentes.
Pour la première, la pluie a été d’environ 30 mm sur l’ensemble du bassin versant.
Pour la seconde, la pluie a été de 18mm, avec 3 ou 4 mm en plus sur l’aval uniquement le lendemain alors que la crue était en cours. Par contre en début de crue, on n’était pas revenu au plus bas, la rivière débitait encore 15m3/s (contre 9 avant les pluies de la première crue). Des chiffres à retenir pour anticiper les phénomènes lors de crues futures.
Pour la première, la pluie a été d’environ 30 mm sur l’ensemble du bassin versant.
Pour la seconde, la pluie a été de 18mm, avec 3 ou 4 mm en plus sur l’aval uniquement le lendemain alors que la crue était en cours. Par contre en début de crue, on n’était pas revenu au plus bas, la rivière débitait encore 15m3/s (contre 9 avant les pluies de la première crue). Des chiffres à retenir pour anticiper les phénomènes lors de crues futures.
Maintenant, intéressons-nous au ruissellement :
La surface de la courbe de débit à Couilly permet de connaitre la quantité d’eau qui a quitté le bassin versant pendant l’épisode des 2 crues.
La surface représente 25 380 000 m3. On a déduit (partie en gris) la quantité d’eau qui correspond au débit moyen annuel qui est de 7,6m3. La surface représente donc le surplus d’eau qui est passé durant cette double crue et ses effets induits dans les jours qui suivent jusqu’au retour au débit nominal. Or, avec une pluviométrie moyenne de 50mm (somme des 2 épisodes de pluies) sur les 1200 km2 de bassin versant il est tombé 60 000 000 m3. On a donc 25,38/60 = 42% (chiffré minimisé on l’a vu) d’eau de pluie renvoyé dans la rivière pendant l’épisode. A rapprocher des 33% (chiffres moyens calculés sur une année).
Sachant que la rivière continuera à couler toute l’année même quand il a fini de pleuvoir, ces 42% sont à ajouter au 33% soit 75% de taux de ruissellement. Au final environ 75% de l’eau tombée va donc dans la rivière en cette saison (au lieu de 33%)
La surface représente 25 380 000 m3. On a déduit (partie en gris) la quantité d’eau qui correspond au débit moyen annuel qui est de 7,6m3. La surface représente donc le surplus d’eau qui est passé durant cette double crue et ses effets induits dans les jours qui suivent jusqu’au retour au débit nominal. Or, avec une pluviométrie moyenne de 50mm (somme des 2 épisodes de pluies) sur les 1200 km2 de bassin versant il est tombé 60 000 000 m3. On a donc 25,38/60 = 42% (chiffré minimisé on l’a vu) d’eau de pluie renvoyé dans la rivière pendant l’épisode. A rapprocher des 33% (chiffres moyens calculés sur une année).
Sachant que la rivière continuera à couler toute l’année même quand il a fini de pleuvoir, ces 42% sont à ajouter au 33% soit 75% de taux de ruissellement. Au final environ 75% de l’eau tombée va donc dans la rivière en cette saison (au lieu de 33%)